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Yodé et Siro : Les nouveaux boss du zouglou

  • Photo du rédacteur: Admin
    Admin
  • 10 oct. 2016
  • 3 min de lecture

Ils ont l’élégance de leur musique. Il ne s’agit pas seulement de look… plutôt de discours. Leurs chansons sont toujours dynamiques et bien orientées. Deux caractéristiques qui reflètent bien chacune des fortes personnalités de ce duo de charme qui a su s’imposer et imposer sa musique, son zouglou. Yodé et Siro laissent deviner une réflexion intense, un regard à la fois distancié et proche, qui se traduit dans l’émotion de leur voix. Nourris par le zouglou, genre musical typiquement ivoirien, ils sont devenus des guides dans cet univers musical en pleine mutation. Formation, organisation, structuration Avec humour, nostalgie, dérision, Yodé et Siro évoquent les insatisfactions ou les frustrations de la société ivoirienne. Des frustrations qui se réfèrent très souvent aux thèmes de l’amour, des tares de la société, de l’hypocrisie… Euphorie et fantaisie sont les maîtres mots de ce duo qui s’est aventuré au fil des années et des albums à improviser des riffs détonants, avec leurs voix charismatiques. Et cela n’est pas anodin. Yodé et Siro ne veulent pas que composer à chaque fois un album mais façonner un univers. Un monde musical où tout le monde se retrouverait pour partager joie et peine, amour et humour dans la gaieté et la bonne entente. Les émotions qu’ils dégagent sont si vraies et authentiques qu’aujourd’hui beaucoup de faiseurs de zouglou les considèrent comme des guides. « En toute chose, si vous êtes bien formé, l’on vous considèrera comme des boss…Car, si vous êtes bien formé, vous serez par la suite bien organisé et structuré, ensuite vous aurez le succès et la réussite. » Formation, Organisation, Structuration : un triptyque qui a guidé ce duo au quotidien. Les poussins ont grandi 1996. Tout est allé très vite les propulsant sur le devant de la scène. Quatre jeunes venus de Gbatanikro (Treichville) font leur apparition sur le devant de la scène musicale. Yodé, Siro, Fifi et Bedel sont les Poussins chocs. Un quator venu du Gbata (abbréviation de Gbatanikro) non pas pour faire de la figuration, mais plutôt pour compter parmi les artistes zouglou du moment. Que de chemin parcouru avant d’en arriver là. « Avant 1996, en vacances, nous nous retrouvions au quartier pour faire de l’animation. J’ai une anecdote à partager à vous: saviez-vous que des personnes nous réservaient déjà pour des prestations avant même le décès de leurs parents ? (Rires). Toute modestie mise à part, nous étions tellement forts et doués que tout le monde nous sollicitait pour des funérailles. Le zouglou se faisait déjà au lycée. C’est un mouvement que nous avons commencé très jeunes, depuis le primaire et après au lycée. Nous avions, à l’époque, des grands frères que nous côtoyions. Nous voulons parler du groupe ‘’Les Surchocs’’. Ils étaient comme un miroir pour nous. Marcher à leurs côtés nous a permis de mieux nous former. Ensuite, nous avons les personnes comme Julien Goualo, Vieux Gazeur…tous ceux-là ont contribué à notre épanouissement. » Mais le déclic est véritablement parti d’un concours. « Nous sommes allés participer à un concours à l’époque. Une fois sur scène, je me souviens encore qu’on a été chassés du podium au motif que nous n’avions pas d’orchestre, mais plutôt des tam-tams. Il a fallu l’intervention de David Tayorault pour ramener le calme, afin que nous puissions prester. Au cours de la prestation, nous avons convaincu la foule par notre savoir-faire. La même nuit, un véhicule nous a ramenés à Abidjan pour enregistrer un album. Tout cela pour dire que tout est allé très vite… » 20 ans après, les Poussins Chocs ont grandi. Fifi est décédé. Bedel, percussionniste, tourne avec plusieurs groupes en Europe. Yodé et Siro continuent l’aventure. Ecouter et se comprendre pour avancer « Lorsque nous formions notre premier groupe, Yodé ne m’avait jamais montré qu’il savait chanter. Il ne faisait que ma doublure. C’est un jour, alors que j’étais malade, que je l’ai su car Yodé était allé représenter notre groupe à un spectacle. Et là, il a démontré tout son talent. Naturellement, dans un groupe, vous êtes tout le temps envié par votre compère. Alors que Yodé ne m’a pas envié durant tout ce temps-là. L’esprit de groupe ayant prévalu, Yodé est devenu le lead vocal du groupe. Mais en même temps, chacun de nous a sa force. », renchérit Siro. Une force intérieure que Siro a su écouter et comprendre pour laisser Yodé prendre le lead. L’esprit de groupe prévalant pour mieux avancer et construire. Au fil des ans, comme les abeilles qui bâtissent leur essaim, Yodé et Siro ont su imposer leur style. Ensemble, ils s’immergent dans le zouglou pour émerger et être aujourd’hui les nouveaux boss du zouglou. « Nous pensons que c’est la constance dans le travail et les preuves que nous montrons toujours sur le terrain qui font en sorte que nous soyons considérés ainsi. Tout cela, nous le devons à la formation rigoureuse que nous avons reçue. »


 
 
 

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